Quand la BD parodie...

François Goubault, Charente Libre,3 janvier 2011

Mercredi, l'expo «Parodies, la bande dessinée au second degré» ouvre ses portes au musée de la BD (Angoulème). Voyage hilarant jusqu'au 24 avril dans un monde où la BD s'amuse d'elle-même, du ciné ou de la littérature.


  • Jacques Lob et Marcel Gotlib avec leur Superdupont seront aussi de la partie.




    • Parodies, la bande dessinée au second degré, du 5 janvier au 24 avril aux horaires d'ouverture
    • Thierry Groensteen parodierait-il à son tour Le Jocond de son compatriote belge Philippe Geluck? Photos Renaud Joubert
    • «La parodie est en général inspirée par révérence à l'auteur original, mais elle peut également être agressive voire transgressive»
    • Il a réuni 230 pièces, qu'elles soient planches originales, tableaux ou BD entières...
    • «Des albums parodiques seront à disposition des visiteurs qui pourront s'asseoir pour les lire sur les bancs prévus à cet effet.
    «La parodie est en général inspirée par révérence à l'auteur original, mais elle peut également être agressive voire transgressive», souligne Thierry Groensteen, le commissaire de l'exposition. Il a réuni 230 pièces, qu'elles soient planches originales, tableaux ou BD entières, réparties en quatorze sections thématiques ponctués de cinq focus autour de personnages parmi les plus connus: Tarzan, Robin des Bois, Sherlock Holmes, Conan le barbare et Harry Potter.
    La balade se fait à travers un parcours linéaire au gré des parodies des grands classiques de la littérature, de la peinture, de l'histoire et de la mythologie, du cinéma, de la télévision et bien évidemment de... la bande dessinée. «On est comme sur des rails!», souligne Thierry Groensteen. Des rails dont le public le plus averti pourra toutefois sortir pour s'introduire dans une petite alcôve où les planches exposées des Schtroumpfs ou de Tintin auraient eu droit en leur temps au carré blanc.
    Film et table ronde
    Pas besoin d'être un amateur avisé de bande dessinée pour passer un bon moment au milieu de cette exposition et s'amuser de l'humour des scénaristes et dessinateurs sélectionnés grâce aux collections de la Cité internationale de la bande dessinée ou de prêts de la Bibliothèque nationale, de l'Ohio State University notamment ou de collections privées de dessinateurs ou de particuliers.
    «Des albums parodiques seront à disposition des visiteurs qui pourront s'asseoir pour les lire sur les bancs prévus à cet effet», précise le commissaire de l'expo.
    Avant de quitter la salle, on peut également visionner un film de 26 minutes, «Parodies, du bon usage de l'irrévérence», diffusé en boucle. Il évoque trois auteurs, Daniel Goosens, René Pétillon et l'Américain Robert Sikoryak, qui ont oeuvré dans la discipline.
    Ils seront d'ailleurs tous les trois les invités d'une table ronde le 29 janvier, en plein festival, animée par Thierry Groensteen. «J'attends la réponse de Philippe Geluck qui pourrait également y prendre part», ajoute-t-il.
    Avant de s'attaquer à la conception et la réalisation de cette exposition, Thierry Groensteen a écrit un essai éponyme de l'expo (1). «Mais cela n'a rien à voir avec un catalogue de l'expo, il n'est pas du tout structuré comme elle, par thème», précise l'auteur.
    «Parodies, la bande dessinée au second degré», du 5 janvier au 24 avril aux horaires d'ouverture et aux tarifs d'entrée du musée de la bande dessinée. Gratuit le premier dimanche de chaque mois. Pendant le festival, de 10h à 19h et le samedi jusqu'à 20h.
    (1) «Parodies, la bande dessinée au second degré» de Thierry Groensteen, éditions Skira-Flammarion, 240 pages. 32 €.

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