Pour souligner le 30e anniversaire de l'exposition «Hergé à Montréal» présentée au Palais de la Civilisation du 30 juillet au 30 octobre 1988, L'ABC de la BD fera tiré le 30 juillet 2018 cette affiche, signée par son auteur Gérard Dansereau, parmi tous les gens qui aiment déjà ou aimeront cette page Facebook d'ici cette date... Bonne chance!
Pour avoir plus d'infos sur la création de cette affiche en 1988 et pour vous procurer une ré-édition, cliquez sur ce lien.
L'ABC de la BD
À la recherche de BD portant sur le vélo
En préparation d'une nouvelle expo au Musée des communications et d'histoire de Sutton, je suis à la recherche d'images de vélos provenant de BD. J'ai entre autres découvert ce blogue de Mr Thanagra qui m'a déjà un peu mis sur la piste. Et celui-ci de Claude et Marie-Ange. Si vous avez d'autres liens comme ceux-là, n'hésitez pas à m'en faire part en m'écrivant à l'adresse info@publiciterre.org. Merci.
Richard Leclerc
Richard Leclerc
Hergé s’invite à Lausanne
En partenariat avec BDFIL, le Mudac propose une exposition rétrospective du père de Tintin. Par Michel Rime (24 heures)
Ectoplasme, coloquinte, rapace: ces trois mots suffisent à faire surgir le capitaine Haddock de son purgatoire de héros de papier. Avec lui, Tintin et Milou se profilent forcément, puis les Dupondt, Tournesol et peut-être ce casse-pieds de Lampion ou le brave et très curieux Nestor. La famille est à géométrie variable selon les souvenirs et les goûts de chacun. Le plus méconnu du grand public reste Hergé, l’auteur des 24 aventures du petit reporter… qui n’écrit vraiment qu’une fois.
Sur une idée de Dominique Radrizzani, directeur artistique de BDFIL et en collaboration avec le festival, le Mudac abrite une expo que lui a livrée clés en main et sur mesure le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve (B). Voici donc le premier étage de l’institution lausannoise traversé par un papier peint collé sur ses murs et qui reprend la vie et l’œuvre du maître.
A cet écrin concis, riche en photos, dessins, documents et reproductions s’ajoutent une jolie panoplie d’orignaux. Même le bureau sur lequel travaillait le maître a fait le chemin depuis la Belgique.
Illustrateur et publicitaire
Vous savez certainement que Georges Remi (1907-1983) a commencé son œuvre d’illustrateur et de publicitaire bien avant Tintin. L’exposition débute par là. «Nous avions à cœur, précise Marco Constantini, conservateur du Mudac, de présenter ses premiers travaux.» Et d’insister en pointant du doigt les arbres d’une affiche intitulée «Vacances à la campagne,» le début d’un trait que l’on qualifiera plus tard de ligne claire.
Le clou de cette première salle réside dans un carnet de croquis d’attitudes ouvert sur un dessin d’automobile en couleur réalisé en 1922. Une tablette permet de le feuilleter en réalité virtuelle.
La salle suivante porte les couleurs de la Chine. Il nous y est permis de voir l’illustration, tirée d’un illustré de l’époque, où Hergé est allé pêcher le dragon qui orne la couverture du Lotus bleu. La présentation des feuillets de documentation montre l’ordre, la numérotation, bref, l’archivage minutieux de photos et de documents essentiels à sa création dessinée. «Mon réalisme m’est absolument indispensable pour travailler», aimait à dire Hergé.
Un peu de cuisine
Et, si vous vous passionnez pour la cuisine, une salle, particulièrement didactique, vous résumera, originaux d’Objectif Lune à l’appui, les étapes successives du travail: idée de base, documentation, découpage, crayonné, passage à l’encre, couleur, production et diffusion.
Le visiteur accède ensuite dans le saint des saints: trois cimaises d’originaux qui parcourent le XXe siècle jusqu’en 1983. Très instructif de détailler la planche 5 d’Au pays des Soviets et de la comparer à une illustration bien plus fouillée qu’Hergé exécute la même année, soit en 1929. Et, comme il n’y a pas que Tintin dans cette œuvre, une illustration pour une couverture de Quick et Flu pke vous fera sourire, car un flic bien rond surveille de près les chenapans. Les amoureux des galions s’extasieront sur la planche 15 à l’encre de Chine du Secret de la Licorne.
Les attentifs remarqueront que le crayonné de Tintin et le Thermozéro exposé n’a donné lieu à aucune planche car l’album a été abandonné. Passons sur le Tibet et les Bijoux, pour observer les marges du crayonné de la deuxième planche de L’Alph-art. On y voit, saperlipopette, la Castafiore sous un profil jeune et engageant.
Le meilleur pour la fin avec une citation inédite d’Hergé: «Un jour, un élève m’a pris un dessin et l’a montré au professeur, monsieur Deschamps. Celui-ci l’a regardé avec une moue méprisante et m’a dit: «Il faudra trouver autre chose pour vous faire remarquer!…» (24 heures)
Le Québec brille aux prix canadiens de la bande dessinée
6 septembre 2016 |Fabien Deglise | Livres
La saison des prix littéraires s’annonce bonne pour le Québec qui brille cette année à la douzième édition des prix canadiens de la bande dessinée avec pas moins de neuf nominations.
Les Joe Shuster Awards, instance de valorisation du 9e art au pays, donnent ainsi leur billet d’entrée dans la course à des talents confirmés comme Michel Rabagliati ou Zviane, mais aussi à Samuel Cantin, en lice pour le prix de l’Auteur de l’année pour son Whitehorse : Première partie (Éditions Pow Pow) ou encore à Alex A. auteur de L’agent Jean (Presse Aventure), oeuvre ultra populaire actuellement chez les moins de 12 ans.
La petite patrie (La Pastèque), adaptation en bande dessinée de l’oeuvre de Claude Jasmin, s’illustre doublement dans ces mises en nomination dévoilées la semaine dernière à Toronto en plaçant Normand Grégoire, qui signe le texte de cette bédé, dans la course pour le prix du scénariste de l’année et Julie Rocheleau, qui a assuré la mise en dessin de ce fragment de vie et de patrimoine, dans la catégorie Dessinateur/dessinatrice de l’année. Les deux Québécois y disputeront l’attention du jury entouré de plusieurs vieux routiers de la bande dessinée de super-héros mis en nomination dans ces mêmes cases : Jeff Lemire, Brendan Fletcher, Leonard Kirk ou encore Cameron Stewart.
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Le marché de la bande dessinée québécoise : 2015, année de croissance
Florent D. - 03.05.2016 - ActuaLitté
Au cours de l’année 2015, la bande dessinée québécoise a « poursuivi sa croissance », indique le rapport établi par Michel Viau, pour l’ACBD, section Québec. Avec 217 albums édités, le secteur augmente progressivement son offre – toujours répartie entre différents éditeurs spécialisés. Avec, pour 2015, l’inversion d’un mouvement spécifique : jusqu’à lors, la conquête des territoires historiques, France, Belgique et Suisse était stratégique. Si la langue aidait, les éditeurs québécois semblent avoir délaissé le Vieux Continent.
Si, depuis une quinzaine d’années, la tendance s’observe aisément, rares sont les maisons québécoises qui ont réussi cette migration éditoriale. Les Éditions La Pastèque seraient les seules à être réellement parvenues à effectuer cette transition. Or, en 2015, le marché de la BDQ s’est orienté vers la traduction en anglais, la vente de droits ainsi que la coédition.
Plus que la proximité de la langue, c’est la proximité géographique qui a poussé à ce changement : le marché anglo-saxon du Canada et des États-Unis semble « plus attrayant et plus ouvert ». Plusieurs maisons ont inauguré leur filiale anglaise, et chez les auteurs autopubliés, on propose aisément ses ouvrages dans les deux langues.
Concernant les droits, la tendance « n’est pas nouvelle », indique le rapport. « Ce qui est nouveau, en 2015, c’est que des éditeurs québécois vendent les droits de leurs albums à un éditeur francophone européen. » Un simple exercice de réimpression suffit.
Enfin, la coédition euroquébécoise est devenue la grande orientation de l’année passée. « Un album se trouve publié par deux éditeurs — un européen et un québécois — que chacun exploite sur son territoire. Ainsi, des romans jeunesse québécois, adaptés en bande dessinée en Europe, sont coédités par Kennes (en Belgique) et Les Malins (au Québec), ou encore Pow Pow publie pour le Québec un ouvrage de Lewis Trondhein paru en France à L’Association. »
En chiffres, l’année 2015 représente
- 194 albums publiés au Québec par 56 éditeurs et 23 albums autopubliés.
- 166 albums français (76,4 % de la production) et 49 en anglais (22,6 %) de la production
- 5 éditeurs (Drawn & Quarterly, Presses aventures, Michel Quintin, La Pastèque et Scholastic Canada) se partagent à eux seuls 40,5 % de la production.
- 60 albums sont des traductions (27,6 % de la production). 38 albums en français soit 22,9 % de la production francophone.
- 61 albums sont réalisés par des auteurs étrangers (28,1 % de la production), tandis que 9 albums sont des collaborations entre auteurs québécois et étrangers (4,1 % de la production).
- 29 albums numériques sont mis en ligne en 2015 (13,4 % de la production). De ces albums, 17 n’ont qu’une édition numérique (6,4 % de la production), tandis les 12 autres ont une double édition papier et numérique.
- 124 albums s’adressent au lectorat ados-adultes (57,1 %), mais seulement 81 albums en français (48,8 %). En parallèle, 142 albums sont humoristiques ou teintés d’humour (65,4 % de la production), dont 114 albums en français (68,7 %).
- De plus, des scénaristes et/ou des dessinateurs québécois ont participé à 52 albums publiés à l’extérieur du Québec (38 en Europe et 14 aux États-Unis).
- Enfin, 31 albums sont des rééditions ou des reprises sous la forme d’intégrales ou de coffrets.
Dans le domaine strictement numérique, on constate que seuls 7,8 % de l’offre est strictement digitale, et les éditions Mém9ire semblent guider le marché avec 9 titres qui représentent 53 % de la production. Groovie éditions suit avec 6 titres.
Des 17 albums numériques parus en 2015, 14 sont en français (82,3 %), deux en anglais (12 %), et un dans les deux langues (5,9 %). Signalons qu’en 2014, dix albums numériques avaient été publiés, dont un seul exclusivement numérique. Il s’agit donc, en 2015 d’une augmentation de 1600 % de l’édition exclusivement numérique !Ces livrels visent principalement les lecteurs ados/adultes avec près des deux tiers de la production (11 albums, soit 64,7 %), tandis que les albums tous les publics (6 albums) ne représentent que 35,3 %. Toutefois, si nous étudions la production par langue de publication, nous remarquons que 57 % de la production francophone est destiné aux lecteurs ados/adultes (8 albums), tandis que 42,8 % s’adressent à tous les publics (6 albums). Du côté anglophone, 100 % de la production vise les lecteurs ado/adultes.
Paul à Québec, le film
Lire le texte intégral dans Le Devoir du mardi 8 septembre 2015, sous la plume de Fabien Deglise >>>
Image : Michel Rabagliati Les Éditions de la Pastèque |
Lire aussi cet article paru le 8 septembre 2015, toujours sous la plume de Fabien Deglise :
Dans les coulisses d’une mutation
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