Le français dans la bande dessinée québécoise

Mira FALARDEAU

Je dois vous avouer que le thème de cet atelier m'a d'abord fait rire. L'extrême politesse que l'on fait aux créateurs de bande dessinée au sein de ces colloques, congrès, émissions de télévision contraste avec le peu de cas que l'on fait d'eux dans les maisons d'édition, à la rédaction des journaux et des magazines... Se retrouver entre des conférences sur la littérature québécoise et des conférences sur la chanson québécoise, deux domaines de création qui ont fait connaître le Québec internationalement (je parle évidemment du monde occidental) a de quoi faire sourire lorsque l'on fait partie d'un groupe de créateurs qui n'est ni connu, ni reconnu dans son pays. Y a-t-il une bande dessinée québécoise? J'estime, pour ma part, qu'il a failli y avoir une bande dessinée québécoise au début des années soixante-dix avec l'éclosion de nombreuses revues; qu'elle pourrait naître d'ici quelques années car plusieurs dessinateurs sont devenus des professionnels, et que, pour le moment, il existe quelques créateurs de bande dessinée au Québec qui publient de temps en temps dans des revues éparses, revues d'humour (Croc), revues gouvernementales (Protégez-vous avec Garnotte, Justice avec Girerd), magazines divers (La vie en rose, Châtelaine, Le Temps fou), etc.

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